Sec et léger

Sec et léger

suivi de La vitesse de l'arbre

Hélène Massip

Poésie

Couverture souple

104 pages

ISBN: 9782322144884

Éditeur : Books on Demand

Date de parution : 19.10.2018

Langue: français

Impression couleurs: non

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Dans ce recueil, prose et poésie se mêlent.

Des récits brefs ouvrent des fenêtres vers la maison d'enfance, dans un village d'Ardèche, à l'âge des émerveillements, alors que l'on est tout entière occupée à grandir, à apprendre, à ressentir le monde, la nature, les autres, à amorcer son chemin.
On perçoit comment l'exercice de la médecine rurale se répercutait alors sur la vie familiale.

Entrecroisée avec la mémoire du lieu, toujours abrupte, l'annonce de la mort de proches fait dévier les trajectoires, recompose le tissu des lumières et des pertes.
Le poème nomme corps, voix, souffles, tourne autour du volume de l'absence, explore le temps d'après, le coup et le contrecoup.

Entre le vif, le joyeux et l'incompréhensible, l'absurde, une route d'existence se trace, dans la parole, dans les silences, dans l'écriture et dans l'amour, neuf, chaque jour.
Hélène Massip

Hélène Massip

Hélène Massip est née en 1963 en Ardèche et vit à Lyon. Elle anime des ateliers d'écriture et enseigne le qi-gong. Elle écrit des nouvelles, de la poésie, des haïkus.

Bibiographie
- L'affiloir des silences, Jacques André Editeur, 2016
- Zestes d'orange, anthologie de haïkus, Ed. Renée Clairion, 2016
- Chemin de la Luzette, dans Chemins croisés, Pippa, 2014
- Au bout du compte, dans Vice et versa, La passe du vent, 2004

Livres d'artiste
- Little big book, le monde des villes, André Jolivet, 2016
- La rose et le vent, Nicolas Roux Dit Buisson, 2015
- Haïga, peindre en poésie, Ion Cosdescru, éd. AFH, 2012
- Livret n°10, collection OE, eOle, 2010


Participations aux revues Verso et Gong et à la revue numérique l'Inventoire.

Hélène Massip : Publier un recueil de textes sur BoD

L'inventoire

novembre 2018

L’Inventoire : Vous êtes retournée dans la maison familiale de votre enfance, en Ardèche et avez écrit ce recueil à partir de ce lieu de mémoire. Qu’est-ce qui déclenche l’écriture d’un poème ou d’un texte en prose ? Un objet, une fenêtre, un personnage qui resurgit dans une pièce ?
Hélène Massip : Je garde en mémoire le souvenir précis de certains endroits dans les maisons où j’ai vécu pendant mon enfance, pièces, escaliers, espaces de transition, jardins. Une atmosphère, des couleurs, des objets, un moment de l’année.
Écrire permet d’entrer dans le souvenir, dans la trace mémorielle d’un instant, d’y retrouver ce qui est toujours vif aujourd’hui, une part de ce qui me constitue.
Pour les textes présents dans ce recueil, j’ai d’abord écrit à partir de la fenêtre de ma chambre, cette vue, cette ouverture sur les arbres, et cette pièce intime où j’ai joué, grandi, étudié. Puis j’ai décidé, à partir de ce premier texte, de faire une exploration complète, pièce par pièce, de toute la maison. Cela permet de croiser ceux qui habitent ou ont habité là, et aussi de laisser remonter des souvenirs sans se préoccuper de la chronologie : les plus vifs, ceux qui portent un peu du sens de ma trajectoire personnelle. Je n’ai pas écrit sur place. J’ai aussi pris des photos, d’objets, de tableaux que j’ai pu ainsi questionner à distance : introduire un décalage, déplacer, c’est un début d’écriture.

L’Inventoire : Il est question de lieu de mémoire, d’annonces de la mort de proches, de trajectoires déviées dans ce recueil, le poème viendrait-il redonner voix, corps, souffle à ceux dont le souvenir s’efface ?
Hélène Massip : Non, les textes sur la mort dans ce recueil ne sont pas là pour rappeler le souvenir de proches. D’ailleurs, on ne comprend pas toujours, à la lecture du poème, de qui je parle, qui est mort.
Il ne s’agit pas de nommer, saluer, rendre hommage, perpétuer la mémoire, non : l’annonce de la mort d’un proche est un coup de poing géant. Il s’agit plutôt de rendre perceptible, dans la sobriété, les traces de l’impact. La secousse qui ébranle jusqu’au fondement de soi.

L’Inventoire : La nature est très présente dans ce recueil. Elle est joyeuse, vive. Vous la guettez, vous la contemplez, vous la saisissez, vous l’attendez, comment arrivez-vous à capter les émotions qui vous traversent et à le dire d’une façon aussi simple et merveilleuse?

Hélène Massip : J’ai grandi dans un village d’Ardèche, passé tous mes étés chez mes grands-parents dans un hameau dans le Parc National des Cévennes. Oui, la nature, je la cherche, maintenant que je vis en ville. Que dire de plus, c’est très organique, il n’y a pas de séparation.

L’Inventoire : Vous avez vous même ensuite composé et publié votre recueil sur BoD, est-ce que cette expérience a été positive? Qu’est-ce qui vous a paru compliqué à mettre en oeuvre?

Hélène Massip : J’ai d’abord envoyé une première version du manuscrit à quelques éditeurs de poésie traditionnels. Ça n’a pas fonctionné. J’ai alors repris l’ensemble du recueil. Je l’ai confié à plusieurs relecteurs de confiance à même de me faire des retours pertinents en vue d’une publication. J’ai simplifié la composition en supprimant une série de textes en lien avec des œuvres d’art, qui font maintenant l’objet d’un autre projet. J’ai revu l’ordre des textes dans la deuxième partie, La vitesse de l’arbre.
Oui, cette expérience est positive : j’ai pu aller au bout de mon projet, le livre existe et peut être partagé.

Propos recueillis Sylvie Neron-Bancel

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