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Fantôme branché
ePUB
1.008,7 KB
DRM : filigrane
ISBN: 9782381610078
Éditeur : Le Pôle Normand de l'Art et de la Musique
Date de parution : 17.01.2023
Langue: français
5,99 €
TVA incluse
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En savoir plusLes baleines bleues peuvent atteindre 3000 mètres de profondeur et rester sous l'eau plus de deux heures.
« Tu ne vis plus, tu survis » m'a dit la psychologue.
Je suis allée voir une psychologue car ma tête est un océan où des milliers de créatures vivent. Mais maintenant, ces créatures me tuent. Chaque pensée est froide, et vient heurter ma tête telle une vague engloutissant tout sur son passage. Depuis quelque temps, ces pensées sont si violentes qu'elles heurtent aussi mon corps. Enfin, c'est ce que les autres disent. Les autres, c'est ma famille.
Quand je suis rentrée chez moi pour les vacances de Noël, ce fut leurs premières paroles, en me voyant.
« Ce pantalon te serrait, maintenant tu flottes dedans » « Tu es vraiment trop maigre, Alice, ce n'est pas joli. » « Tu es toute grise, tu as l'air malade. »
Leurs réflexions ne faisaient qu'agiter mon océan déjà rempli de créatures. Elles ne faisaient qu'augmenter la force des vagues froides.
Puis, cela est devenu plus sérieux encore.
Les autres sont devenus, la psychologue, le médecin. Mon IMC était « tellement bas » qu'on me parlait de « dénutrition sévère ». Le pire, c'est que je ne me rendais compte de rien, je ne me sentais pas malade. Mais la nourriture était constamment présente dans ma tête. Je pensais tellement, tellement à la nourriture, que je ne pouvais plus. Je ne pouvais plus manger, et quand je le faisais, c'était comme si je me tuais.
« Tu ne vis plus, tu survis » m'a dit la psychologue.
Je suis allée voir une psychologue car ma tête est un océan où des milliers de créatures vivent. Mais maintenant, ces créatures me tuent. Chaque pensée est froide, et vient heurter ma tête telle une vague engloutissant tout sur son passage. Depuis quelque temps, ces pensées sont si violentes qu'elles heurtent aussi mon corps. Enfin, c'est ce que les autres disent. Les autres, c'est ma famille.
Quand je suis rentrée chez moi pour les vacances de Noël, ce fut leurs premières paroles, en me voyant.
« Ce pantalon te serrait, maintenant tu flottes dedans » « Tu es vraiment trop maigre, Alice, ce n'est pas joli. » « Tu es toute grise, tu as l'air malade. »
Leurs réflexions ne faisaient qu'agiter mon océan déjà rempli de créatures. Elles ne faisaient qu'augmenter la force des vagues froides.
Puis, cela est devenu plus sérieux encore.
Les autres sont devenus, la psychologue, le médecin. Mon IMC était « tellement bas » qu'on me parlait de « dénutrition sévère ». Le pire, c'est que je ne me rendais compte de rien, je ne me sentais pas malade. Mais la nourriture était constamment présente dans ma tête. Je pensais tellement, tellement à la nourriture, que je ne pouvais plus. Je ne pouvais plus manger, et quand je le faisais, c'était comme si je me tuais.
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