Méandres

Méandres

Esther Lévy Barugel

Romans & récits

Couverture souple

132 pages

ISBN: 9782322043620

Éditeur : Books on Demand

Date de parution : 01.12.2015

Langue: français

Impression couleurs: oui

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Le parcours des fleuves et les pas des oiseaux

Un fleuve sortait de l’Eden et arrosait le jardin, tel pourrait être le fil biblique, en Genèse 2, 10, depuis le début de ces Méandres où notre esprit, à nous lecteurs et lectrices de cette œuvre étrange et fabuleuse, se laisse porter le long des fleuves, vers les rivages de l’Europe, depuis la Méditerranée et jusque par-delà l’Atlantique.

La narratrice qui se laisse nommer Estrella par un ami, amour de jeunesse rencontré à Rome puis sur les côtes de la Mer Egée, raconte ses voyages imaginaires et réels, mais aussi réels que les rêves peuvent l’être, puisque nous savons de tradition biblique que les rêves sont un-soixantième de la prophétie.

Mais nous ne sommes pas sortis des rayonnages d’une jolie librairie à Paris où l’auteure exerça son art du récit. Elle tenait une petite librairie à Paris, Anaphore, me dit-elle. Ignorant la signification de ce mot, je l’avais interrogée, puis j’oubliai ses explications. Ce soir, très studieusement, je viens vers le dictionnaire Wikipedia où je lis qu’Anaphore est une forme rhétorique, une figure de style, qui rythme la phrase, souligne un mot, une obsession, provoque un effet musical, communique plus d’énergie au discours ou renforce une affirmation… Et je voyais alors l’identité ou les résonances entre Méandres et cette jolie librairie au nom étrange qu’un dictionnaire avait éclairé, un moment, pour moi qui fus bibliothécaire et parfois ignorante.

Mais qui est-elle la narratrice, Estrella, au milieu de ses voyages, entourée d’une cour d’hommes imaginaires épris d’elle et jaloux de son indépendance ?
Celle qui écrit : « rien n’eut plus d’importance je retrouvai le bonheur de mon écriture », et aussi : « ma sensibilité me permit toujours de jouir avec un rien » ?

Je savais qu’elle avait été libraire, qu’elle avait une réelle culture littéraire et artistique, qu’elle aimait la musique, qu’elle avait été mariée et qu’elle avait deux enfants et des petits enfants pour qui elle vouait une tendresse absolue. Toutes ces choses-là avaient été racontées dans un livre intime et savant, qu’elle, Esther Lévy Barugel avait publié récemment : De Buenos Aires à Paris, Témoignage d’une famille séfarade (B.O.D., 2015).

Elle est née en 1926 à Buenos Aires dans une ancienne famille judéo-espagnole. Elle eut quatre frères, se maria à Buenos Aires et eut deux enfants, l’un en Argentine et l’autre à Paris. En 1953 elle s’installe en France.
Esther Lévy Barugel

Esther Lévy Barugel

Qui est celle qui écrit ainsi : « il y a un je-ne-sais quoi qui s'entête à passer de l'autre côté des Alpes descendre en Toscane suivre la trace de mes ancêtres paternels vers les canaux de Venise mélanger le courant avec ces eaux-là s'arrêter depuis ma découverte de cette ville… » ? Nous la rencontrons ici prise en photo à Venise pendant les années 1990.
Quelque chose d’elle est resté dans cette ville, quelque chose qui se poursuit dans une écriture qui brasse le cours des longs fleuves, les villes d’Italie et de Grèce, Paris, un presque rien qui vient dans sa main pour nous offrir une écriture étrange et profonde. Ecriture d’une âme qui invente le temps. Comme la narratrice le dit : « maintenant je voudrais être chez moi mon écriture m’attend bonne ou mauvais elle est ma vie ».

Esther Lévy Barugel a déjà publié en 2015, aux édition BOD : De Buenos Aires à Paris, Témoignage d’une famille séfarade.

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