Mon papa est un serial killer

Le père, le fils et le Saint-Esprit. Ce n’est pas un trio tout neuf. C’est vraiment une vieille formule faite à l’emporte-pièce et pourtant, ici, elle fonctionne à merveille. Le tout, c’est de bien la comprendre. Parce qu’à la lire comme ça, c’est connu, et c’en est tout l’intérêt, ça ne veut dire que ce que vous en faites.
Pour lui, pour le héros, loqueteux et magnifique à la fois, elle a pris un autre sens, depuis qu’il a compris le fin du fin du sens de la formule. À cause de son papa. C’est un serial killer. Et puisque nous en sommes aux formules toutes faites, disons simplement que bon sang ne saurait mentir.
Martin Hypothalamus, habité par d’autres Esprits saints que ce triumvirat, nous offre ici un livre drôle, décalé et fleuri. Oui, fleuri. C’est le terme exact. Puisque c’est dans les jardins de mon père que les lauriers fleurissent.
Notre auteur d’altitude manie la langue comme personne et multiplie les références tout au long du texte. Avec lui, cela prend une autre dimension. Une dimension où Audiard, Chabrol et consorts auraient fait merveille.
Un livre de la collection Nouvelles Pages, chez JDH Éditions, que je vous recommande sincèrement, en ces temps infernaux.

Y. Laurent-Rouault, directeur littéraire