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La route ardente
ePUB
588,6 KB
DRM : filigrane
ISBN: 9782322171446
Éditeur : Books on Demand
Date de parution : 17.04.2019
Langue: français
2,49 €
TVA incluse
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En savoir plus- Tiens ! ceci vous est adressé Mademoiselle Le Goël. Heureusement, je ne l'ai pas ouvert !
Du courrier qu'on venait de lui remettre, Mlle Ernestine Virot enlevait une enveloppe qu'elle passait ostensiblement à la jeune comptable, sa voisine de pupitre. L'intonation caustique, le geste affecté avertirent tout le bureau. Une lettre envoyée à la manufacture ! Quelle affaire secrète ? Une déclaration, peut-être ?
Les plumes s'arrêtèrent de gratter. Les têtes se dressèrent, narquoises.
Annie Le Goël, penchée sur son registre, jeta un coup d'oeil indifférent vers le pli et, haussant légèrement l'épaule :
- Ce ne doit pas être quelque chose de bien important ! fit-elle avec un calme qui déconcerta les observateurs. Et elle continua l'addition interrompue.
Chacun reprit sa besogne, désintéressé de l'incident.
Cependant un carillon se déclenchait dans les oreilles d'Annie et l'assourdissait. Elle n'osait regarder le carré blanc étalé sur sa table. Que contenait ce message tant attendu ?
La jeune fille réprimait sa curiosité ardente afin de ne pas donner prise, par quelque agitation, aux commentaires acides de la jalouse Ernestine, Quelle sottise aussi d'avoir donné son adresse à la fabrique ! Désirant cacher sa tentative, pour s'épargner les railleries de sa tante, au cas probable d'un insuccès, craignant de se servir de la poste restante, - moyen dangereux à employer en province, - la pauvre Annie avait compté sur la complaisance du brave Arsène, le garçon de bureau, seul prévenu. Mais pouvait-on prévoir qu'une grippe malencontreuse éloignerait le bonhomme justement le jour où parvenait la réponse du Foyer ?
Du courrier qu'on venait de lui remettre, Mlle Ernestine Virot enlevait une enveloppe qu'elle passait ostensiblement à la jeune comptable, sa voisine de pupitre. L'intonation caustique, le geste affecté avertirent tout le bureau. Une lettre envoyée à la manufacture ! Quelle affaire secrète ? Une déclaration, peut-être ?
Les plumes s'arrêtèrent de gratter. Les têtes se dressèrent, narquoises.
Annie Le Goël, penchée sur son registre, jeta un coup d'oeil indifférent vers le pli et, haussant légèrement l'épaule :
- Ce ne doit pas être quelque chose de bien important ! fit-elle avec un calme qui déconcerta les observateurs. Et elle continua l'addition interrompue.
Chacun reprit sa besogne, désintéressé de l'incident.
Cependant un carillon se déclenchait dans les oreilles d'Annie et l'assourdissait. Elle n'osait regarder le carré blanc étalé sur sa table. Que contenait ce message tant attendu ?
La jeune fille réprimait sa curiosité ardente afin de ne pas donner prise, par quelque agitation, aux commentaires acides de la jalouse Ernestine, Quelle sottise aussi d'avoir donné son adresse à la fabrique ! Désirant cacher sa tentative, pour s'épargner les railleries de sa tante, au cas probable d'un insuccès, craignant de se servir de la poste restante, - moyen dangereux à employer en province, - la pauvre Annie avait compté sur la complaisance du brave Arsène, le garçon de bureau, seul prévenu. Mais pouvait-on prévoir qu'une grippe malencontreuse éloignerait le bonhomme justement le jour où parvenait la réponse du Foyer ?
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