Puis-je utiliser une personne réelle dans mon roman ?

Envie d'écrire un récit sur une personnalité publique ou bien sur votre vie ? Voici ce qu'il faut savoir avant de se lancer.

05.08.2020 · Caroline Ricciardi Publier

Mon livre, ma fiction

L’inspiration pour un livre requiert de s’ouvrir à ce qui nous entoure, qu’il s’agisse de l’histoire de notre pays, de notre enfance, ou encore des tragédies qui peuvent se produire autour de nous.

Ainsi s’inspirer des faits réels pour rédiger notre livre est une suite probable, sinon logique. Notre expérience nourrit notre écriture.

Pourtant, pouvons-nous vraiment tout dire ? Peut-on dire que Napoléon chevauchait une licorne ? Peut-on construire une intrigue policière sur un fait médiatisé ?

On serait tenté de répondre que oui. En effet, notre livre est une fiction. Ce n’est pas un article journalistique. Toutefois, certaines infractions pénales existent et viennent limiter la liberté d’expression.

Pour prendre un exemple parlant, la loi du 29 juillet 1881 sur liberté de la presse interdit en France de « ni[er], minor[er] ou banalis[er] » des faits réels tels que l’esclavage ou le génocide. Cela paraît tout à fait évident qu’un journaliste ou une personnalité politique ne puisse se permettre un tel outrage. Sachez par ailleurs qu’il existe des associations qui agissent pour l’intérêt des personnes visées par de tels propos.

Mais qu’en est-il d’une fiction ? D’une histoire montée de toutes pièces ? Nous allons prendre le temps de cet article pour voir ensemble quelles infractions sont liées à la publication des livres.

Si vous avez un doute, vous pouvez à tout moment faire appel à un professionnel du droit qui ne sera pas là pour juger votre récit, mais bien pour vous conseiller et vous éviter des ennuis.


Puis-je utiliser une personne célèbre dans mon livre ?

Lorsqu’il s’agit de faire référence à une célébrité ou de recréer le personnage dans son récit, les choses se compliquent pour l’auteur. En réalité, il n’existe aucun droit pour cela. Et donc, aucune garantie contre une éventuelle poursuite.

En effet, lorsqu’un auteur utilise une personne célèbre, deux droits entrent en jeu et s’opposent. D’un côté, l’écrivain possède la liberté d’expression qui protège sa création. De l’autre, on trouve la personne exposée, qui détient un droit au respect de sa vie privée.

Premièrement, il faut savoir que la personne célèbre peut voir sa vie publique – celle qui est médiatisée entendons – utilisée dans des écrits. En revanche, ce qui relève de sa vie privée ne peut être en principe utilisé.

En 2012, Marcela Iacub a publié Belle et Bête, un roman qui retraçait sa liaison avec le politicien Dominique Strauss-Kahn. Ce fait relevant purement de sa vie privée, l’autrice n’avait pas le droit de l’exposer dans un livre.

Les juges ont tranché en condamnant cette dernière et son éditeur à reverser 50 000 euros de dommages et intérêts à l’intéressé. De plus, une mention avait dû être ajoutée à chaque imprimé, indiquant que l’on avait porté atteinte à la vie privée de l’homme politique.

Portrait de Marilyn Monroe

La vie privée : que dois-je respecter ?

Nous l’avons vu, il est essentiel de respecter la vie privée d’une personne célèbre, si on ne souhaite pas s’exposer à des sanctions financières. Ou même dans certains cas, ne plus pouvoir publier son roman. Mais qu’en est-il lorsque notre histoire est inspirée par la vie des personnes dans notre entourage ?

En 2011, Lionel Duroy a écrit un ouvrage intitulé Colères. Son fils dont la vie privée venait d’être exposée, a décidé d’agir en justice. D’après l’Express, les juges ont estimé que le respect de la vie privée prévalait sur la liberté de création, car les faits relatés lui étaient « douleureu[x] et préjudiciables ».

De plus, le jugement nous confirme que le fait de modifier les prénoms des personnages ne modifie rien à la situation, si la personne reste identifiable. En d’autres termes, remplacer Marie par Marion ne servirait à rien.

Caméra de sécurité pour la vie privée

Et les mentions spéciales, peuvent-elles m’aider ?

« Tiré d’une histoire vraie », « toute ressemblance avec des personnes réelles ou ayant existé est pure coïncidence », « toute coïncidence avec la réalité est fortuite ». Malgré la promesse de ces mentions, l’affaire Duroy montre qu’elles sont inefficaces devant un juge.

Pour la mention « tiré d’une histoire vraie », elle est purement informative. Elle ne pose aucun souci, si ce n’est qu’elle pourrait servir de preuve dans le cas où une personne de votre histoire s’opposerait à voir sa vie exposée.

Quant aux secondes, si elles peuvent donner l’impression de décharger l’écrivain de la responsabilité d’avoir exposé la vie de quelqu’un, ce n’est guère le cas. En effet, cette mention ne saurait agir comme preuve que vous n’avez pas utilisé des faits réels dans votre récit.

Ainsi, malheureusement, aucune mention ne permettrait de vous voir échapper à d’éventuelles poursuites. Peut être devriez-vous demander aux personnes concernées, si leur mention ne leur cause aucun préjudice.


Statue de Jules César

Et pour les personnages historiques ?

Nous avons vu dans les affaires précédentes, qu’il n’est pas évident d’utiliser des personnes réelles dans un livre. D’autant que rien ne garantira que ces personnes n’engageront pas de poursuite.

Toutefois, ces cas étaient bien spécifiques, puisqu’ils apparaissaient principalement dans un contexte autobiographique. Est-ce que le risque est si grand lorsqu’on reprend des personnages historiques ?

Le risque est évidemment moindre. Car il y a peu de chances que des ayants-droits soient encore vivants pour recourir aux juges.

Ainsi, vous pourriez très bien développer tout un récit à l’époque de Louis XIV, et même lui prêter une personnalité que vous avez imaginée.


Pour conclure

L’écrivain a pour but de transmettre des émotions par ces mots. Dans une certaine mesure, on pourrait considérer qu’il éveille les consciences. À l’instar du journaliste ou de la femme politique, il ne prétend pas forcément détenir de vérité.

De cette façon, l’écrivain doit faire vivre les libertés de création et d’expression. Et dans un même temps, rester attentif à ce qu’il dévoile.

Bon nombre d’ouvrages ont aussi été publiés sans jamais faire l’œuvre d’une affaire judiciaire. C’est pourquoi, pensez à trouver la juste mesure entre ce qui mérite d’être révélé et ce qui ne le devrait pas.

Enfin, n’oubliez pas qu’il est primordial de faire des recherches sur des faits historiques ou médiatisés si vous souhaitez les exploiter.

Sources

Littérature et vie privée, comment arbitrer ça ? par Grégoire Leménager pour BiblioOBS

Les romanciers peuvent-ils encore s’inspirer de personnes réelles ? de David Caviglioli sur BibliOBS

Vie privée : le fils de Lionel Duroy fait condamner l’éditeur de son père, par AFP sur l’Express

Affaire DSK – La justice autorise l’ouvrage de Marcela Iacub par AFP sur LePoint

Cet article ne peut en aucun cas constituer un conseil juridique, et vous pouvez vous référez à un professionnel du droit spécialisé dans ce genre d’affaires si vous avez des doutes sur votre livre.

Les textes de loi :

Commentaires

  • BOnjour, mercipour cet article très intéressant. Savez-vous ce qu’il en est quand on veut écrire l’histoire d’une personne ayant existé, maintenant décédée (depuis 8 ans) et dont l’histoire a été un temps citée dans les medias (mais la personne n’est pas une célébrité)? L’idée était pour moi d’écrire un roman retraçant son parcours de vie sous forme de flashbacks autobiographiques, donc de parler de sa vie privée, ses émotions, ses sentiments, et comment elle en est arrivée à se suicider. Utiliser le pronom personnel « je », et également , parfois, supputer (sans jamais manquer de respect à cette personne ou donner une mauvaise image d’elle).
    Merci d’avance pour toute information!

    • Bonjour,
      Ce genre de cas est toujours délicat. Le mieux serait encore de se demander à qui la parution d’un tel livre pourrait déplaire ou faire du tort, par exemple la famille de cette personne (ou encore les autres personnes dont il est question dans l’histoire). Elle pourrait éventuellement vous poursuivre en justice si elle considère que la réalité a été déformée dans votre livre ou encore que la mémoire de la personne n’est pas respectée. Il est donc préférable au préalable d’informer l’entourage de la personne de votre projet et de vos intentions et de demander son autorisation. On vous demandera peut-être de ne pas divulguer certaines informations jugées privées, ou encore de changer le nom des personnes et des lieux que vous citerez.
      Bien à vous,
      Caroline

    • bonjour, je suis en train d écrire un roman policier dont la trame est la recherche d un mago caché par un célèbre truand abattu par la police en plein Paris en 1979. Donc je ne site que son nom,les faits avaient été très médiatisé à l époque. Ce roman est de la pure fiction. S il reste des ayant droits vivants plus de 45 ans après les faits y a t il
      un risque d avoir des problèmes ? ( vous remarquerez que je ne vous le nomme pas ici pour voir si vous voyez de qui je parle)
      merci d’avance de votre réponse

      • Bonjour,
        C’est une question délicate : il existe beaucoup de polars inspirés de faits réels mais dès lors que l’on s’appuie sur des personnes et des faits réels, le risque de poursuite judiciaire n’est pas nul. Dans ce cas, seul un juge est capable de trancher si effectivement le texte porte atteinte à la personne dont il est question ou ses proches. Vous pouvez consulter cet article qui offre une réflexion intéressante sur le sujet : https://journals.openedition.org/recherchestravaux/971?lang=de
        Bien à vous,
        Caroline

  • Bonjour,
    Je viens d’écrire un roman noir sur une meurtrière. Cette histoire est totalement fictive et sortie de mon Imagination.
    Toutefois, le début de vie de mon héroïne est clonée sur une de mes anciennes connaissances (qui n’est absolument pas une criminelle !!). J’ai bien sûr changé les noms, lieux, dates… les seuls points communs sont jusqu’à ses 25 ans environ : viol adolescente, mari violent, perte d’un bébé enceinte, décès d’un bébé de malformation, 3 enfants de 2 pères différents. Mon roman commence en 1970 et se termine en 2032. Après ses 25 ans, c’est totalement fiction.
    Puis-je être sous le coup du non respect de la vie privée ?
    Je vous remercie de votre réponse
    Belle journée !

    • Bonjour,
      Merci de votre message.
      C’est toujours une question délicate et c’est difficile de trancher. Posez-vous la question suivante : la personne pourrait-elle se reconnaître si elle lisait le livre ? Si tel est le cas, est-ce qu’elle considérerait que cela lui porte préjudice et serait capable de vous attaquer en justice ?
      Le mieux serait encore de lui demander si cela lui pose un problème que vous vous inspiriez de sa vie pour votre personnage de roman.
      Bien à vous,
      Caroline

  • Bonjour,
    J’ai écrit un récit pour les enfants où Mozart est cordonnier.
    Le titre » La flûte désenchantée ».
    Mozart est cordonnier et je fais, bien sûr, référence à la flûte enchantée, mais c’est tout. Le reste n’a rien à voir.
    Peut-on m’attaquer en justice pour celà.
    Merci et bonne journée à vous

    • Bonjour,
      Merci de votre question. Mozart est mort il y a bien longtemps, votre histoire ne pourra donc pas lui porter préjudice. Comme pour l’exemple de Louis XIV dans l’article, il y a peu de chances qu’un ayant-droit soit encore vivant et ait son mot à dire, surtout si l’histoire ne donne pas une mauvaise image du personnage. Peut-être pouvez-vous informer vos lecteurs par une petite note que l’histoire est fictive et non inspirée de la vie de Mozart. Cela n’a pas de valeur juridique mais c’est toujours bien de préciser qu’il ne s’agit pas d’une biographie, ainsi on ne pourra reprocher à votre texte des inexactitudes.
      Bien à vous,
      Caroline

  • bonjour,
    je viens d’écrire un Roman purement fictif.
    Pour représenter mon personnage en
    couverture j’aimerais utiliser une photo d’une jeune célébrité Américaine.
    pensez vous que je risque quelque chose ?
    merci d’avance pour vos réponses.
    Jérémy

    • Bonjour,
      Si vous n’indiquez pas raconter la vie de cette célébrité, il n’y a pas de problème de diffamation.
      En revanche, l’image utilisée doit être libre de droits (donc trouvée sur une banque d’images libres de droits), ce qui est rarement le cas pour les photos de célébrités car elles sont souvent prises par des paparazzi sans l’autorisation de la star. Il serait plus sûr de choisir une photo libre de droits d’une personne pouvant ressembler à votre personnage.
      Bien à vous,
      Caroline

  • bonjour
    Merci pour votre article. J’ai écrit une saynète qui doit être filmée par un comédien jouant le rôle de Gustave Eiffel. La vidéo sera diffusée à des clients d’une société installée au pied de la tour Eiffel. Je ne parle pas du tout de sa vie privée mais de son oeuvre de façon très admirative. pensez-vous que cela pose un problème, sachant que les ayants droit de Gustave Eiffel existent ? Merci pour votre aide

    • Bonjour,
      Le mieux serait de demander au préalable aux ayants-droits leur autorisation, pour être certain qu’il n’y ait pas de souci de leur côté.
      Bien à vous,
      Caroline

  • Bonjour.je suis entrain d’ écrire mes mémoires. ai-je le droit de donner le nom et prénom des personnes ou juste leur prénom et initiale du nom.? utiliser les photos de ces personnes de l’ époque prises par moi?dois je demander leur permission de parler d’eux par écrit?
    merci pour votre réponse

    • Bonjour,
      Dans tous les cas, il est en effet conseillé de demander l’autorisation des personnes mentionnées et de leur faire lire et valider le texte avant publication.
      Bien à vous,
      Caroline

      • Bonjour, j’écris un livre basé sur une histoires vrai. J’ai changé tous les prénoms de tous les personnages.
        Pour mon petit quand même se retourner contre moi ou pas? Merci

  • Bonjour,
    Un manuscrit révélant la réalité de faits exercés sur les réseaux sociaux d’un manipulateur pervers. prise de conscience… faire savoir que cela existe et dévoiler la manière infâme de procéder.
    Le manuscrit devient livre au printemps. J’ai fait le tour de la chose avec l ‘editeur.

  • Bonjour et merci pour votre article, vraiment intéressant…Je souhaite écrire un roman (non biographique) ayant Nikola Tesla comme personnage principal, à qui je fais vivre des aventures et histoires purement fictives. Il n’y a à mon avis plus d’ayant-droits mais puis-je faire cela ? Bien merci pour votre réponse.

    • Bonjour,
      Comme il est précisé dans l’article ainsi que certains commentaires ci-dessus, il n’y a pas de garantie que des ayant-droits n’engagent pas de poursuites, même si les chances paraissent faibles. Cela dépend aussi bien sûr du contenu du livre. Il est toujours plus sage de demander l’autorisation aux personnes intéressées, mais comme il peut être difficile de retrouver les descendants, la solution la plus simple serait de s’inspirer librement de cette personnalité (vous pouvez par exemple l’expliquer dans une introduction au livre) pour en faire un personnage légèrement différent et fictif.
      Bien à vous,
      Caroline

  • Bonjour, je viens d’écrire un Roman fantaisiste purement fictif et dedans j’ai mis le prénom d’un membre de ma famille sans mentionner son nom de famille. Pensez-vous que cela peut-être un problème ?

    • Bonjour,
      Si votre personnage est complètement différent de cette personne réelle et n’emprunte que son prénom, alors il n’y a aucun problème.
      Vous êtes libre de choisir les prénoms de votre choix pour vos personnages.
      Bien à vous,
      Caroline

      • bonjour,

        J’ai déjà écrit des romans purement inventés mais aujourd’hui j’ai des idées sur une personne célèbre qui serait une fiction. est-ce un risque? sachant que tout serait de la fiction et non sur sa vie privée car c’est un personnage très inspirant qui pourrait donner une idée d’histoire insolite.

        • Bonjour,
          Comme indiqué dans l’article, il n’y a dans ce cas aucune garantie contre une éventuelle poursuite. Tout dépend de la personne concernée, de ses éventuels ayants droit et du contenu du livre. Les propos tenus peuvent-ils porter préjudice à la personne ou porter atteinte à sa mémoire ? Il serait plus simple d’inventer la vie d’un personnage historique décédée depuis longtemps que d’une personne célèbre encore en vie.
          Bien à vous,
          Caroline

  • Bonjour,
    Je suis actuellement en train d’écrire sur la mort de ma mère. Or, elle n’est pas morte dans la vraie vie.
    C’est un roman qui retrace plusieurs étapes de ma propre vie et je mets en scène sa mort et ce qui en découle.
    Je ne suis plus en contact avec celle-ci depuis plusieurs années maintenant et souhaite faire mon maximum pour ne pas qu’elle soit reconnaissable. Pensez-vous que cela passe ?

    • Bonjour,
      Vous pouvez communiquer sur le fait qu’il s’agisse d’une autofiction ou d’une fiction (si votre personnage principal n’est pas présenté comme étant l’autrice du roman) et non d’une autobiographie. Mais dans tous les cas, c’est toujours périlleux de s’appuyer sur des personnes réelles et leur vécu. Si la personne se reconnaît et juge qu’elle est ouvertement reconnaissable et que les propos du roman lui nuisent, elle peut vous attaquer et seul un juge sera en mesure de trancher, après analyse du contenu du livre, si elle obtient gain de cause ou non.
      Bien à vous,
      Caroline

  • Bonjour,

    Merci pour votre article.

    J’écris un roman dans lequel se trouvent plusieurs ami(e)s identifiables.

    Ceci étant dit, leurs vies sont fictives et ils portent d’autres prénoms.

    Comme d’après votre article, cela ne change rien au problème. Existe-t-il un document officiel qui peut me protéger de potentielles poursuites et que je peux leur faire signer après leur avoir fait lire le roman?

    Je ne dis rien de mal sur eux mais bon, parfois les gens ont une interprétation des événements/des actions des personnages à laquelle je n avais pas pensé.

    Le début du roman se déroule dans mon quartier.

    Merci d’ores et déjà.
    Belle année 2024
    Bien à vous,

    • Bonjour,
      Belle année 2024 à vous également ! Pour répondre à votre question, il n’existe pas à notre connaissance de document officiel pour ce type d’autorisation, mais vous pouvez rédiger ce document vous-même. C’est en effet une bonne solution pour vous protéger juridiquement et vous assurer que les personnes dont il est question dans votre livre soient en accord avec votre parution et n’engageront pas de poursuites.
      Bien à vous,
      Caroline

      • Bonjour,
        J’imagine donc qu’il est illégal d’écrire sur sa famille même si les faits sont vrais (condamnations pour vol, fraude, etc), racisme, etc ?

        • Bonjour,
          Écrire sur sa famille n’est pas illégal en soi, d’ailleurs beaucoup d’auteurs publiés en maison d’édition le font en écrivant leurs mémoires ou de l’autofiction, mais c’est très délicat. C’est prendre le risque d’être poursuivi en justice si les personnes dont il est question dans le livre estiment que celui-ci leur fait du tort. Notamment car elles sont reconnaissables dans l’histoire et cela porte atteinte à leur honneur ou leur réputation ou encore dévoile leur vie privée. Et c’est cela qui est condamnable : la diffamation, l’injure, l’atteinte à la vie privée. Il existe l’exception de vérité en droit français de la diffamation, mais c’est assez complexe. Le mieux est de se renseigner auprès d’un professionnel si vous avez un doute.
          Bien à vous,
          Caroline

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